En amont de tout projet d’extension ou de création d’une activité susceptible de générer des odeurs (élevage, traitement et stockage de matière organique, production industrielle…), Odometric procède avec méthode pour évaluer les risques de nuisances olfactives.
Evaluer l’état initial
En France, pour certains types de projets, comme par exemple la création d’une unité de méthanisation, la loi exige de procéder à un « état initial ». « En l’occurrence, il s’agit de mener une étude sur le lieu où l’on projette de créer l’installation. L’objectif est de s’assurer que les riverains ne seront pas dérangés du fait d’une source supplémentaire d’émission de composés odorants dans l’atmosphère », commente Jean-François Thomas, chef de projet au sein d’Odometric. Dans le contexte d’une unité de méthanisation, ce n’est pas tant le processus de méthanogénèse, duquel est issu le méthane, qui est à l’origine des odeurs, mais bien les matières organiques entreposées en amont ou en aval de la transformation. « Compte tenu d’un environnement donné, il faut pouvoir évaluer si les émissions d’odeurs liées à l’unité de méthanisation ne vont pas engendrer des gênes en contribuant à l’ambiance olfactive préexistante. » Afin de répondre aux attentes du législateur, le bureau d’étude spécialisé dans les odeurs a donc développé une expertise permettant de rendre un avis documenté sur la pertinence du choix de lieu de l’implantation envisagée.
L’étude prévisionnelle d’impact olfactif
Au-delà de ces cas particuliers, dont le développement est encadré par le régulateur, il est possible d’établir des études prévisionnelles d’impact olfactif pour tout développement industriel afin d’évaluer l’impact futur d’une activité donnée en matière d’émission d’odeurs. « Les opportunités de procéder à de telles études sont nombreuses. Souvent, on décide d’inclure une telle analyse au sein de l’étude d’incidences environnementales lorsque, dans le cadre d’une réunion d’information aux riverains, la problématique des odeurs est soulevée, poursuit le chef de projet. ». Mais indépendamment de toute crainte soulevée par des riverains, une telle démarche doit permettre à l’industriel de valider ou d’adapter son projet pour limiter tout risque de nuisances.
Tenir compte de la présence des riverains
L’étude est réalisée au départ de l’ensemble des documents techniques relatifs au projet et aux données portées par l’étude d’incidences. Le bureau d’étude prend notamment en compte l’activité envisagée, les processus mis en œuvre, le volume de matière traitée, les modalités de stockage… Une étude prévisionnelle d’impact olfactif peut être menée pour tout processus industriel, pour un projet d’élevage, pour le traitement des eaux usées dans une station d’épuration… « L’analyse de l’environnement humain est aussi clé. Dans une étude d’impact prévisionnel, c’est l’exposition des riverains à l’activité qui est clé . Sans nez à proximité, il n’y a pas d’odeur. On peut parler de molécules chimiques dans l’air ou d’odorants, mais pas d’odeur. La precpetion, la gêne ou la nuisance sont directement reliées à nos sens. Sans nez, pas de stimuli donc pas d’odeur. »
S’appuyer sur des modèles éprouvés
Si le projet concerne l’extension d’une activité existante, l’étude d’impact prévisionnel pourra prendre en considération les émissions déjà existantes et envisager leur renforcement en lien avec le développement envisagé. « Dans ce contexte, il est possible d’extrapoler au départ de mesures effectuées sur le terrain. Au départ de l’impact actuel d’une activité, il est possible d’évaluer l’impact futur, dans le cadre d’une augmentation de la production ou d’une extension de l’activité, poursuit Jean-François Thomas. Si rien n’existe, il est quand-même possible d’évaluer les émissions d’odeurs futures. En effet, après des années d’expérience sur le terrain, nous disposons à présent d’une base de données conséquente pour alimenter des modèles de calculs éprouvés afin d’évaluer méthodiquement l’impact olfactif futur. »