Vous envisagez de créer une activité industrielle, d’élevage ou encore d’assainissement ? Avez-vous pensé à évaluer les éventuelles nuisances olfactives que cette future installation pourrait générer ? Voici les opportunités de bien anticiper les risques d’émissions d’odeurs de votre activité.
1. Répondre aux enjeux réglementaires
La première bonne raison d’anticiper les nuisances olfactives de votre activité réside peut-être dans le fait que vous y êtes tenus. En Belgique, dans le cadre de la procédure d’obtention d’un permis d’environnement pour le déploiement d’une activité, si la réunion d’information au public révèle des craintes d’émission d’odeurs, l’étude d’incidence pourrait inclure une étude d’impact prévisionnel en la matière. Pour certaines installations bien déterminées, le régulateur exige que des études soient menées. En France, par exemple, pour la mise en place d’une unité de méthanisation, le législateur exige au préalable que soit effectué un état olfactif initial, autrement dit un avis documenté sur le pertinence du choix de lieu d’implantation, afin d’évaluer le risque potentiel de gêne supplémentaire occasionnée par l’installation, si d’autres activités génératrices d’odeurs sont déjà présentes.
2. Rassurer les riverains, construire des relations durables
Le gérant d’une activité industrielle, quelle qu’elle soit, a tout intérêt à entretenir des relations saines et durables avec ses riverains. Ne fût-ce que pour éviter plaintes, procès et autres procédures qui freineraient son développement à venir. Tout projet industriel en devenir peut susciter de nombreuses craintes, souvent fantasmées, et engendrer des débats passionnés plus que raisonnés. Mener une étude d’impact prévisionnel en matière d’odeur permet de pouvoir avancer des éléments objectifs face aux craintes des acteurs concernés. Autour d’une étude d’impact prévisionnel, on pourra plus facilement rassurer et construire des relations durables tant avec les riverains que les autorités.
3. Eviter certaines nuisances en amont du projet
Une étude d’impact prévisionnel a pour objectif d’évaluer les nuisances qu’engendrera l’activité envisagée. Au départ d’une meilleure connaissance des risques, il est possible d‘adapter le projet, pour éviter ou du moins atténuer les odeurs perceptibles par les riverains et le personnel . Cela peut se traduire par l’adaptation des lieux (extension d’une cheminée, déplacement d’un bassin, …) mais aussi par la la modification de certains processus afin d’éviter ou modérer les émissions olfactives.
4. Mettre en place les mesures de traitement à moindre coût
Il y a cependant des processus industriels qui, immanquablement, engendreront des émissions d’odeur. Si il n’a pas été possible de les atténuer au départ des plans envisagés, il faut donc prévoir des mesures de traitement, afin d’atténuer l’incidence. Au départ de l’étude d’impact prévisionnel, on peut plus facilement prévoir ce qu’il faudra mettre en œuvre afin de les traiter. Une fois les risques d’engendrer des gênes voire des nuisances bien identifiés, il est possible de mettre en place les mesures permettant de les réduire. Plus tôt on peut prévoir les mesures à mettre en place, moins celles-ci s’avéreront onéreuses. Capter les émissions aux bons endroits et les traiter au bon moment permet notamment d’éviter de devoir mettre en place des unités de traitement surdimensionnées et coûteuses. En outre, il est plus difficile d’intervenir au niveau d’un processus industriel quand le site est fonctionnel. Cela peut impliquer un arrêt du processus, avec les pertes qui y sont liées.