Qu’elle soit fondée ou non, la plainte d’un riverain à propos d’un problème d’odeur doit toujours être prise en compte par l’entreprise concernée. Chaque plainte appelle une réponse claire et si cela s’avère nécessaire, la mise en œuvre d’actions. Pour éviter de devoir affronter des problèmes plus complexes, Odometric vous donne la marche à suivre.
Dans le cadre d’une activité industrielle, chaque plainte en lien avec une nuisance olfactive doit être prise très au sérieux. Il est en effet rare qu’un riverain se manifeste auprès de la société ou des autorités pour une nuisance peu importante et peu fréquente. La plainte est souvent la manifestation d’un malaise profond : exaspération liée à des situations pénibles subies au fréquemment, vive inquiétude en matière de santé publique, d’atteinte à l’environnement ou à leur patrimoine… Les personnes en charge du site industriel ou de l’activité génératrice d’odeurs ne peuvent donc pas se contenter d’ignorer la plainte.
Pour chaque plainte déposée, qu’elle vous ait été directement adressée ou qu’elle vous ait été transmise par une autorité tierce, voici les étapes qui vous permettront de bien réagir.
1. Contacter le riverain
Il est indispensable de prendre contact avec le riverain. En établissant une relation directe avec lui, vous lui démontrez que sa plainte a été prise au sérieux. L’échange qui en découlera doit vous permettre de mieux comprendre la situation et le problème. Idéalement, il faut pouvoir se rendre directement chez le riverain au moment où l’odeur se fait ressentir, afin de se rendre compte de l’exposition à la nuisance olfactive et de tenter d’en identifier la source.
2. Comprendre l’étendue du problème
Le fait qu’une seule plainte ait été reçue ne signifie pas forcément que le problème est isolé. La plainte est souvent la conséquence de nuisances subies régulièrement, finissant par susciter une exaspération profonde justifiant la plainte. Il est rare que les riverains déposent plainte à la première odeur ressentie. Elle résulte souvent de désagréments réguliers qu’il faut pouvoir comprendre. D’autre part, des plaintes dont vous n’avez pas connaissance ont pu être déposées ailleurs, auprès de l’administration communale par exemple. Un contact avec les autres riverains peut être révélateur de l’étendue du problème. Vous pourrez déterminer si, effectivement, le plaignant est plus exposé que d’autres, ou particulièrement sensible. Ou si, au contraire, l’exposition est plus large. A vous de faire la clarté sur l’étendue réelle de la gêne.
3. Comprendre la récurrence du problème d’odeur
Au niveau du voisinage, il est généralement admis qu’un site puisse générer des odeurs de temps à autres. Et ce d’autant plus si chaque riverain a conscience que des efforts sont mis en œuvre pour limiter les nuisances. Les problèmes d’odeurs ne doivent donc pas être trop fréquents. Pour évaluer précisément cette fréquence, tout en installant une saine collaboration avec les riverains, un formulaire peut par exemple être distribué aux personnes concernées. Sur celui-ci, elles pourront noter les heures auxquelles les odeurs sont perçues et les caractéristiques de leur perception.
4. Caractériser l’odeur
Un des enjeux est de recueillir un maximum d’information sur les perceptions, l’intensité et la persistance de l’odeur. Finalement, quelle est l’odeur ressentie ? Une gêne peut être signalée suite à une odeur chimique particulière, une odeur de compost, une odeur d’épandage ou un mélange de différentes odeurs… Les odeurs ne sont pas forcément simples à caractériser et nécessitent parfois de faire appel à un nez expert.
5. Identifier la source de l’odeur
Si l’odeur est caractéristique, il est généralement facile d’en identifier la source. Mais cette identification n’est pas toujours aussi évidente : les sources peuvent être multiples, ponctuelles et l’odeur décrite ne peut correspondre à aucune source connue.
On se posera alors la question suivante : pourquoi une odeur a-t-elle été ressentie à un moment donné ? En croisant cette information avec les données liées aux activités menée sur le site, les données météo, on peut tenter de définir l’origine de l’odeur.
Parfois l’expertise d’un bureau d’étude spécialisé sera nécessaire pour analyser ces informations ou pour mener des mesures complémentaires afin d’identifier des sources complexes.
6. Réduire la source de l’odeur
Si l’odeur a pu être caractérisée, si la source a pu être identifiée, est-il alors possible d’atténuer la nuisance ou de mettre en œuvre les procédures pour éviter qu’elle n’incommode plus les riverains ? Un traitement de l’odeur a-t-il déjà été mis en place ? Si oui, convient-il de l’adapter ? L’air odorant est-il bien capté ?
Des solutions pour capter l’odeur, la traiter ou simplement la surveiller existent. Odometric, en tant que bureau d’expertise spécialisé dans la mesure, la gestion et le traitement des odeurs peut vous conseiller.
7. Recontacter le riverain
Une fois les démarches liées à l’identification de l’odeur, de sa source et à son traitement réalisées, il est utile de recontacter le riverain. D’abord pour l’informer que des actions ont été prises suite à sa plainte, ensuite pour s’assurer de la disparition de la gêne dans son environnement.
8. Communiquer en interne
Il est important de sensibiliser les équipes en interne aux démarches engagées pour améliorer les relations avec le voisinage mais aussi pour réduire les nuisances. Si le personnel est sensibilisé et informé des cas d’émissions d’odeurs déjà constatés et de leurs causes, la répétition de telles situations à l’origine des nuisances pourront être évitées ou tout du moins limitées.