Quelles sont les unités de mesure d’odeur officielles ?
Réaliser une bonne mesure des odeurs exige de s’appuyer sur des unités reconnues et partagées par le plus grand nombre. La mesure des odeurs constitue un domaine d’expertise relativement récent. Les pratiques, en la matière, sont encore loin d’être parfaitement harmonisées. Odometric, dans ce contexte, a pris part à divers comités de normalisation, avec de nombreux autres acteurs. Pour que, à l’échelle de la pratique, tous puissent mieux partager une information fiable, sur laquelle il est possible de mener des études valables.
Deux normes européennes définissent aujourd’hui les unités permettant de mesurer les odeurs, en laboratoire ou sur le terrain. Odometric applique strictement les recommandations de ces normes pour les analyses et mesures réalisées pour ses clients.
L’unité odeur européenne – uoE/m³
L’unité d’odeur européenne (ouE/m³) est la quantité de substance(s) odorante(s) qui, évaporée dans 1 m3 de gaz neutre aux conditions normalisées, déclenche une réponse physiologique de la part d’un jury de nez. On parle alors de seuil de détection.
Dans vos démarches avec des partenaires, ou face à des prestataires vous proposant des solutions de traitement des odeurs, assurez-vous que les performances promises puissent être évaluées en ouE/m³ en appliquant la norme EN 13725. Celui qui maîtrise la norme parlera systématiquement en unité d’odeur européenne. Par contre, d’autres utilisant des méthodes non reconnues utiliseront la qualification unité odeur (ou/m³ ou UO), plutôt que ouE/m³. Or, dans ce contexte, si la mesure est tronquée, difficile par exemple d’évaluer la performance d’une unité de traitement de l’air.
La Sniffing Unit (SU/m³)
La Sniffing Unit correspond à la quantité minimale de substance(s) odorante(s), présente dans un 1m³ d’air, qui génère une réponse d’identification d’un certain type d’odeur par un membre du jury expérimenté, dans les conditions de terrain. Elle répond aux prescriptions de la norme pr EN 16841 (publication finale prévue pour 01/2017). Ici on parle alors de seuil de d’identification.
Elle est utilisée pour les mesures sur le terrain, dans un contexte où l’origine de l’odeur est diffuse (un centre de traitement des déchets), multiple (un site industriel) ou difficilement identifiable, si bien qu’il est impossible de recueillir directement des échantillons d’odeur représentatifs de la source. Cette unité de mesure est largement partagée en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. En France, l’habitude est de déterminer sur le terrain l’intensité d’odeur (norme NF X 43-103) plutôt que de d’utiliser la Sniffing Unit, pourtant plus récente et mieux adaptée. Odometric utilise cette unité depuis plusieurs années dans le cadre de procédures réglementaires ou pour apporter des solutions sur des sites complexes où des mesures d’odeurs à l’aide de prélèvements ne seraient pas pertinentes.
Ces deux unités entretiennent un rapport car les deux normes sont liées. Il est possible d’établir un lien entre elles : en général, 1 su/m³ correspond à une concentration de 1 ouE/m³ à 5 ouE/m³, c’est la différence entre la détection et l’identification.
Ces deux normes permettent à l’ensemble des acteurs de la mesure, de l’analyse et du traitement des odeurs de parler le même langage, de se comprendre, d’évaluer le plus justement les problématiques d’odeur et les moyens d’y répondre.
Assurez-vous que ceux qui vous accompagnent dans la mesure et la gestion des odeurs maitrisent bien ces normes.